Repos quotidien

Protection de la personnalité

Un manque de sommeil ou de repos peut avoir des conséquences graves sur le lieu de travail. Un employé fatigué est plus susceptible de provoquer des accidents ou de mal effectuer son travail ce qui peut entraîner des risques d’accident ainsi que des dégâts à l’image de l’entreprise.

C’est pour cette raison que la Loi sur le travail impose un repos quotidien minimum entre deux journées de travail pour les employés. L’employeur, en raison de son devoir de protéger la santé de ses collaborateurs, doit s’assurer que ses employés bénéficient de ces périodes de repos.

Si cette obligation ne pose que peu de problèmes lorsque l’employé a des horaires de travail fixes, elle peut être plus délicate dans certaines situations particulières.

Heures supplémentaires

En cas de surcroît de travail, les entreprises requièrent souvent des employés qu’ils effectuent des heures supplémentaires en fin de journée. L’employeur doit être vigilant. Il reste tenu de respecter le temps de repos quotidien de ses employés.

En outre, certains collaborateurs dont la santé est plus fragile, notamment les femmes enceintes ou les jeunes travailleurs, bénéficient d’une protection particulière.

Déplacements professionnels

De nombreux employés sont amenés à se déplacer en Suisse, voire à l’étranger dans l’exercice de leurs fonctions. Ces déplacements professionnels soulèvent de nombreuses questions, notamment en matière de temps de travail.

Un collaborateur pourrait par exemple être amené à prendre un vol transatlantique, participer à un repas d’affaires le soir puis reprendre le travail le lendemain à 8h. La question de savoir si le temps de trajet ou passé à prendre un repas d’affaire constitue du temps de travail revêt une importance particulière car l’employeur reste tenu de respecter le repos quotidien minimal de l’employé.

Horaire flexible

De nombreuses entreprises ont opté pour un horaire de travail plus ou moins flexible. L’employé peut, en dehors des heures où il doit impérativement être dans l’entreprise, gérer ses horaires de manière autonome. Si cet assouplissement est souvent bien accueilli par les employés, il n’est pas sans risques. L’employeur doit veiller à ce que l’employé ait un repos suffisant et que, notamment, il ne travaille pas à toute heure de la journée et de la nuit.

Hors des heures de bureau

Grâce aux nouvelles technologies, il est de plus en plus facile de travailler en dehors de son bureau, par le biais d’un ordinateur portable ou d’un smartphone.

Certains collaborateurs, particulièrement zélés ou mis sous pression par leur employeur, consultent leurs e-mails ou travaillent sur des dossiers en dehors des heures de bureau le soir voire le weekend, avec pour conséquence des temps de repos réduits. L’employeur risque d’engager sa responsabilité dans une telle situation.

Télétravail

Le télétravail est prisé par les employés qui s’épargnent bien souvent les embouteillages et les transports publics surchargés. Il n’est toutefois pas aisé à mettre en place.

L’employeur doit, en particulier, veiller à ce que ses collaborateurs respectent les temps de repos quotidien. La situation d’un employé qui profite du télétravail pour garder ses enfants puis qui rattrape le temps perdu jusqu’à deux heures du matin est inadmissible.

Travail en équipe

Il y a travail en équipe lorsque plusieurs groupes d’employés se relaient aux mêmes postes de travail selon un horaire déterminé. Dans le cadre du travail à trois équipes, les collaborateurs se divisent en équipe du jour, du soir et de la nuit. En principe, chaque employé participe à chacun de ces horaires, en rotation.

Ce type d’organisation est particulièrement contraignant pour l’employé. Ce dernier bénéficie de périodes de repos spécifiques.

Activité accessoire

Pour des raisons économiques, il est devenu indispensable pour certains collaborateurs de cumuler plusieurs emplois. L’exercice d’une activité accessoire n’est pas interdit par la loi. Toutefois, il convient d’être vigilant. La période de repos quotidienne légale ne sera pas toujours respectée, en particulier si l’employé travaille pour son second emploi le soir ou la nuit

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1 mars, 2010 parMarianne Favre Moreillon